Cosmonaute

Le cosmonaute tombe dans les abysses du cosmos et réalise qu'il est fort probable qu'il ne reviendra pas. Un autre cosmoneute C'est lui-même, ses mains sont noires pour lui parce qu'il a lui-même choisi cette voie et qu'il est le seul à blâmer de ne pas revenir.


Le reflet des gens dans un casque est le reflet de ses proches qu'il ne reverra jamais. Le cosmonaute tombe dans les abysses du cosmos, loin de tout espoir, perdu à jamais dans le vide du noir et de l'inconnu.La vérité choquante frappe sa conscience de plein fouet, le projetant hors de lui-même, dans une perspective plus large de son existence. Des mains tachées de noir, de la douleur et des regrets. Il n'y a personne d'autre à blâmer que lui-même, ce qui augmente le terrible sentiment de solitude et de perte. Ce sont ses mains, c'est son corps, c'est sa famille, il se regarde avant de se transcender en autre chose.


Pour ce travail, j'ai utilisé 4 sources lumineuses : deux Siros 400I avec une Softbox de 120x90 cm et 60х60, deux autres Siros 800L avec une Softbox de 30x120 cm ; elles se tenaient à droite et à gauche, légèrement derrière le modèle.

Le shooting s'est déroulé dans l'atelier d'un de mes amis. C'était l'endroit idéal pour développer cette idée. J'ai soulevé le modèle à l'aide d'un treuil après l'avoir testé moi-même pour des raisons de sécurité et j'ai également utilisé de la fumée pour ajouter un peu d'atmosphère et de texture à l'image. J'ai acheté un casque de cosmonaute (ils l'appellent astronaute aux États-Unis) à des cinéastes de Moscou, et j'ai effectué quelques ajustements, nettoyages et modifications mineurs. Nous avons également cousu une combinaison et une jarretière alpine à partir de vieilles ceintures de l'armée.

La partie la plus difficile de ce travail n'était pas l'aspect technique mais la conception de l'idée. Il m'a fallu quelques mois pour réfléchir aux détails afin de parvenir à un concept qui permette à l'observateur de faire partie de l'œuvre en se demandant "Suis-je vraiment le Major Tom ?".